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Nous sommes tellement contents d’être dans la revue LES ARTS DESSINÉS depuis le numéro 20 que nous tenons à lui souhaiter, comme à vous-même, au moins une bonne année de plus.

Si vous aimez les dessins et les images, si vous voulez les voir dans de belles reproductions et les comprendre par les entretiens qui les accompagnent, cette revue est pour vous. Elle existe depuis plus de 5 ans et est devenue une véritable encyclopédie de référence.

La crise sanitaire, le confinement, la diffusion en berne, le télétravail, la fermeture des kiosques, la crise de la presse, la défaillance des annonceurs et le prix du papier pilonnent la revue de tous les côtés. Pour tout arranger, les banques ne se bougent qu’avec la caution des abonnements, pas des kiosques. Ne la laissez pas tomber, elle a juste besoin de multiplier les abonnements dont le prix n’a même pas augmenté. Le port reste gratuit et un vrai cadeau est laissé à votre choix.

Alors que partout dans les histoires, même dans le dessin animé, la diversité des espèces diminue au profit et détriment de la nôtre, la revue nous laisse très généreusement une double page dans chaque numéro pour s’essayer à de drôles de mutations.

Que vivent LES ARTS DESSINES, c’est le mieux qu’il puisse nous arriver.

 

POUR L’IMAGE NARRATIVE IMPRIMEE

 

Les images narratives que je dessine n’existent qu’au moment de leur impression. Tout ce qui précède n’est là que pour retarder l’instant où l’image arrive. C’était déjà vrai avec la sérigraphie, ça l’est encore plus avec l’impression pigmentaire. Construire les éléments qui vont la composer, les assembler dans un fichier étudié pour le format d’impression, savoir que chaque fichier peut être modifié pour donner lieu à des variantes, comprendre que les dessins préparatoires ne servent qu’à faire durer le plaisir d’attendre, impose une évidence, l’image imprimée n’est pas la reproduction d’une œuvre préexistante mais le véritable original. Un autre plaisir se cache derrière, celui de constater que tout ce temps passé dans la machine donne à l’image une puissance narrative qu’elle ne pouvait trouver que là, dans la machine. L’histoire arrive avec l’image. Le verbe n’était pas au commencement, il vient en dernier pour écrire l’histoire que lui dicte le dessin. Heureusement, tout cela n’a aucun sens, sinon fabriquer une image qui tienne debout et dure longtemps.

Pierre Clément

 

© pierre clément 2017 – 2023